J'attends Mon Heure Dans Ce Bordel Lyrics

Parce que c'est tragique, parce que la rue n'a rien de magique, à chaque fois que l'on s'applique le mur de l'échec rapplique.

Parce que ça panique dès qu'ça s'agite on gravite sur du granit, le sang chaud de cette matrix fait qu'on frappe vite.

J'suis qu'un artiste d'une musique qualifiée d'art triste, les clichés les scandales et les vandales sur nous s'abattent vite.

On nous dit très sinistre, on nous dit pessimiste, c'est cette chienne de vie qui nous presse si vite vers l'précipice.

On vient du ghetto pour la plupart d'entre nous mais nos parents ont sué pour bâtir des palaces en ce trou.

Parce que ce sont les seuls êtres irremboursables qu'à 20 ans j'suis destiné à être un mec qui s'en voudra.

Parce qu'on emploie très souvent l'conditionnel du passé que notre présent nous réserve un futur imparfait.
Pas de passé simple car sur un futur proche et je sais qu'avec des si on f'rait un monde plus que parfait.

Laisse nous rafler le parquet, frapper, marquer, gratter, rapper, mettre le paquet, montrer qu'on peut monter, crever l'abcès.

Malheureusement exprime nos regrets par des rejets et les mauvaises nouvelles sont souvent donné par les tres-traî.

Parce que certain ont fait en sorte d's'placer en retrait qu'ils ont prit la street du côté noir et blanc pour s'en-feutrer.
Parce que la mort est banale, le viol illégal. Imagine enculé qu'c'est avec une arme que ça s'régale.

Parce que l'incohérence n'a rien de plus logique que notre monde est un coup de théâtre de tragédie comique.

Le respect et l'honneur ont rompu leur liaison, c'est en f'sant le ramadan que certain trompe leur religion. Je dis ce que j'ai à dire même si j'dois m'faire canarder, la vérité blesse mais étouffe elle a pas d'apnée.

Parce que j'ai mis du temps à m'adapter trop naïf pour m'exprimer j'ai attendu qu'le rap vienne m'adopter.

Parce que quand tu t'écrases, on vient t'amocher et quand tu ouvres ta gueule c'est de balles qu'on vient t'arroser. Parce que le monde est trop petit pour les gens biens trop grand pour les mauvais pour ça qu'l'amour ne sent rien.

On saigne de peine et la haine coule dans nos veines on mène et traîne une rengaine qui règne dans l'arène des hyènes.

Parce que l'malheur est un fléau qui nous en veut, chez nous la chance est un coup de bol qui s'casse toujours en deux.

Parce que le monde ne tourne pas rond quand ça cogite et quand nos larmes crient à l'aide tout l'monde reste dans un coite.

Parce que ça critique plus que ça ne corrige on bannit ceux qui veulent nos vies en les traitant de fautifs.

Parce que les gens honnêtes sont traités de faux types on suce des mecs qui nous capotent à croire qu'ils ont des grosses bites.

Parce que ce sont les mêmes qui récoltent les orties, la vie nous jette des épines et c'est les putes qui se tortillent.

Parce que beaucoup ont cravaché pour s'en sortir, c'est l'stress et les soucis qui sont roulés dans trop d'spires.

Parce que d'autres sont feignants et rest'rons dans l'pire, chez eux ce sont les courses poursuites qui font que ça transpire.

Parce que des fois l'ghetto nous reste antipathique que l'on s'demande pourquoi dans un appart on grandit à 6.

Trop d'tass, trop d'laches, trop d'plafs, trop d'marches, trop d'barges , trop d'casses, trop d'rages qui s'cachent.

Parce qu'il faut d'tout pour pouvoir faire un monde, les races et les religions partagent les mêmes différences.
Parce que le ciel nous rejette le diable nous tend l'bras, nous sommes ceux qu'ils appellent la population d'en bas.

(Merci à OnclePicsou pour cettes paroles)